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Pôle du modèle

24.- Analyse d'initiative
Situations de désaffiliation sociale et politique d'emploi


Par Jean Blairon, 43728 caractères.
Diffusion via la newsletter de février 2011 intitulée « Lutter contre la désaffiliation? ».
Lire l'article en ligne sur Intermag, dans le champ socio-économique du menu « Analyses et Etudes ».

 

On doit à Robert Castel une réflexion sur la notion de désaffiliation, qu'il présente comme un « décrochage par rapport aux régulations à travers lesquelles la vie sociale se reproduit et se reconduit ». La dérégulation du travail et la reconfiguration des protections sociales ont amené un nombre grandissant de personnes à devenir des « individus par défaut », désaffiliés, dans une société où le thème de la responsabilisation individuelle ne cesse de gagner du terrain. Ces personnes sont ainsi considérées comme « éloignées de l'emploi », et les politiques d'emploi cherchent, en les « activant », à les rapprocher de celui-ci. Cette forme de lutte contre la désaffiliation met alors l'emploi au centre des forces centripèdes, cherchant à ré-aimanter ceux que des forces centrifuges ont mis « out »; les résultats sont cependant rien moins qu'évidents. Or, il est possible de retourner ce schème, de considérer que c'est l'emploi qui s'est éloigné de ces personnes, et qu'une politique d'emploi appropriée peut permettre de se rapprocher d'elles.

Le SPP Intégration sociale a donc commandité une recherche-action afin d'étudier de l'intérieur une expérience associative qui va dans ce sens. C'est le Miroir Vagabond, à Hotton, association active dans le champ culturel comme dans le champ social, que RTA a choisi, parce que l'association a réussi une étonnante progression quantitative de son volume d'emploi en y incluant une forte proportion de personnes « désaffiliées », mais aussi parce qu'elle a réussi à déjouer les pièges classiques qu'une telle évolution engendre.

A quelles conditions (dans le chef des associations, mais aussi dans le chef des politiques) ce type d'expérience peut-elle avoir une chance de réussir ? C'est ce que cette recherche tente d'explorer.

Le 21 janvier 2011, les résultats de la recherche ont été exposés publiquement. L'analyse revient sur cette recherche et la met en perspective.

 

25.- Analyse d'initiative
L'adversaire, après la crise?

Par Jean Blairon - 19081 caractères.
Diffusion via la newsletter de mars 2011 intitulée « Adversaire et résistances ».
Lire l'article en ligne sur Intermag, dans le champ socio-économique du menu « Analyses et Etudes ».

 

Cette analyse propose une réflexion sur ce que peut être « l'adversaire », aujourd'hui. « L'adversaire », c'est celui qu'il convient de combattre, dans le conflit central de la société, auquel Alain Touraine a consacré ses travaux. Pour le sociologue, ce conflit a longtemps été social, mais les choses sont en train de changer. Aujourd'hui, pour sortir de la crise financière mondiale, il faut que les acteurs du contre-pouvoir se renouvellent, qu'ils deviennent des acteurs plus moraux que sociaux, pour revendiquer la création d'une nouvelle société. Touraine nomme trois conditions pour que ce mouvement prenne de l'ampleur : une bonne connaissance de l 'adversaire, une redéfinition des acteurs par eux-mêmes, et enfin la conscience des enjeux de la lutte.
Cette analyse se penche sur la première de ces trois conditions, et interroge les facteurs d'affaiblissement des acteurs sociaux, sans pour autant conclure à leur obsolescence.

 

26.- Analyse à la demande
Les enjeux politiques de la culture - Essai de cartographie

Par Jean Blairon - 23034 caractères.
Analyse réalisée à la demande de l'Association Culturelle Joseph Jacqmotte (ACJJ),  annoncée via la newsletter de mars 2011 intitulée « Adversaire et résistances » et parue sur le site de l'ACJJ.
Lire l'article en ligne à partir du site de l'ACJJ.

 

Les conquêtes du mouvement ouvrier sont affectées par d'importantes régressions. Jean Blairon propose une réflexion sur le rôle que peut jouer la culture dans la résistance à ce courant de fond. Il distingue trois niveaux, pour lesquels il tente de pointer des enjeux de politiques culturelles.

Le premier niveau envisage la culture comme levier d'action possible.
La question posée est celle-ci : « En quoi, à quelle condition et pour qui la pratique culturelle peut-elle être considérée comme un levier ? ».

Le second niveau aborde la culture comme un objet de lutte. L'interrogation est la suivante : « La place occupée par le capital culturel dans les luttes sociales est-elle suffisamment identifiée ? »

Le troisième niveau pose la culture comme enjeu des luttes, notamment à travers le problème suivant : comment les exigences de liberté incluses dans l'action culturelle peuvent-elles être rencontrées dans l'organisation d'un mouvement social ou sociétal ?

 

27.- Analyse à la demande
Crises familiales, crises sociétales
?

Par Jean Blairon - 20353 caractères.
Analyse produite à la suite d'une intervention pour le Cap Nord, annoncée via la newsletter de juin 2011 intitulée « Adversaires et résistances - Suite » et distribuée en séance aux participants du colloque organisé par le service Cap Nord.
Disponible sur demande à RTA - Jacqueline Fastrès : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

 

Cette analyse est une contribution écrite de Jean Blairon pour un colloque organisé le 24 mai 2011 à Liège par Cap Nord, service d'intervention de crise du Chamurly Nord. « Intervenir en situation de crise, s'en mêler sans s'emmêler! », tel était d'objet de cette journée. Peut-on faire un parallélisme entre les crises vécues dans les familles et que des dispositifs éducatifs tentent de soulager, et les crises sociétales, sans juxtaposer ni plaquer des approches macro et micro?  L'analyse cherche dès lors à voir si on trouve les traces d'un modèle de domination néo-libéral dans les crises familiales, et explore les formes culturelles nouvelles que peut prendre l'exclusion, qui mènent à des situations de crises dans les collectifs familiaux. Les travaux d'Attali (7 règles pour survivre aux crises) et ceux de Boltanski (la théorie des mondes, et singulièrement le monde du projet) sont ainsi confrontés pour montrer qu'entre le macro et le micro, les nouvelles règles de changement perpétuel et de projets à répétition donnent le « la » à une forme d'exclusion particulière. Le travail des services de crise, dans ce contexte, peut être de rendre possible, dans les collectifs familiaux, un fonctionnement coopératif en matière de ressources immatérielles, soit celles qui permettent de prendre et de donner confiance et de se mettre en projet.

 

28.- Analyse d'initiative
L'enjeu, après la crise?

Par Jean Blairon - 19539 caractères.
Diffusion via la newsletter de septembre 2011 intitulée « L'enjeu ».
Lire l'article en ligne sur Intermag, dans le champ socio-économique du menu « Analyses et Etudes ».

 

Dans une analyse antérieure (« L'adversaire, après la crise ») nous avons examiné les thèses qu'Alain Touraine défend dans son dernier ouvrage Après la crise. Nous avons montré que la définition qu'il donne de l'adversaire pose des questions majeures aux acteurs du contre-pouvoir.
Nous poursuivons en analysant comment Touraine définit les enjeux communs aux acteurs sociaux. Par « enjeu », le sociologue entend une ressource centrale pour le conflit, plus ou moins structuré et structurant, qui est au centre de la production de la société, et autour duquel les acteurs se rassemblent et s'opposent à la fois, se disputant sa possession et son interprétation.

Pour Touraine, la ressource centrale  est désormais l'individu, puisque la globalisation a, selon lui, détruit toutes les institutions et la société elle-même. Les acteurs s'opposent sur la manière d'user de cette ressource : les libéraux poussent à l'individualisme pour détruire tout collectif ; les dominés cherchent à construire une maison commune où ils seraient un tant soit peu Sujets.

Jean Blairon nuance cette vision qui met l'individu comme ressource centrale. L'individu n'est qu'une partie de l'enjeu ainsi défini. La ressource centrale n'est-elle pas plutôt le capital culturel ? Des interprétations opposées en sont en effet possibles, Jean Blairon les décrit et en donne quelques exemples, en se référant par ailleurs à des auteurs, à des textes ou à des actions emblématiques.

 

29.- Analyse d'initiative
Le développement culturel, un centaure schizophrénique ?

Par Jean Blairon et Jacqueline Fastrès - 17917 caractères.
Analyse d'initiative à la suite d'une intervention, diffusée via la newsletter de septembre 2011 intitulée « L'enjeu ».
Lire l'article en ligne sur Intermag, dans le champ socio-économique du menu « Analyses et Etudes ».

 

Nous avons eu l'occasion de participer, à dix jours d'intervalle, à deux moments d'exploration collective qui semblaient animés par une préoccupation commune : le 14 mai, le Ministère de la Communauté française invitait les opérateurs culturels namurois à une session des « Assises du développement culturel territorial en Communauté française » ; le 24 mai, un collectif d'associations, avec le soutien de la Communauté française, de la Province de Hainaut, de la Région wallonne et de la ville de Tournai entamait un séminaire sur les « forces et les formes de résistance pour le développement local ».

Entre les deux initiatives, les mêmes mots circulent : développement, culture, territoire. On peut penser toutefois (du moins au premier regard) qu'ils sont employés dans des directions qui sont opposées.

Dans un cas, il semble s'agir de réfléchir sur l'offre culturelle eu égard aux caractéristiques géo-économiques de l'arrondissement sur lequel elle se déploie ; dans l'autre, il s'agit de promouvoir des résistances au pouvoir technocratique qui s'appuient sur la subculture de groupes locaux pour construire des espaces participatifs de délibération et de décision en matière d'aménagement de la vie collective. Serions-nous face à un centaure schizophrénique, dont la tête et les jambes tireraient à hue et à dia? Cette analyse tente de sortir de cette impression de coupure, de flottement et d'indécidabilité en tentant d'identifier des problèmes, de les relier à une histoire, de les connecter à des devenirs (c'est-à-dire des désirs, des engagements, des luttes, des possibles, des rencontres).

 

30.- Analyse à la demande
Quelle politique de formation en matière de travail social de rue ?
Quelques questions qui se posent au Réseau International


Par Jean Blairon - 9794 caractères.
Analyse produite à la demande du Réseau International des Travailleurs de Rue, annoncée via la newsletter de novembre 2011 intitulée « Enseignement et aide à la jeunesse ».
Lire l'article en ligne sur Intermag, dans le champ éducatif du menu « Analyses et Etudes ».

 

En 2009, nous avions consacré une analyse à la politique de formation qui convienne au travail social de rue. Nous poursuivons la réflexion dans une seconde analyse. Si l'on postule que toute politique de formation est aussi une formation de politique, quelles sont les questions à se poser pour asseoir la légitimité d'une politique de formation? Jean Blairon propose ici quelques analyseurs pour l'évaluer.

 

31.- Analyse d'initiative
Qu'est-ce qu'un accord politique équilibré
?

Par Jean Blairon - 17404 caractères.
Diffusion via la newsletter de décembre 2011 intitulée « L'accord ».
Lire l'article en ligne sur Intermag, dans le champ politique du menu « Analyses et Etudes ».

 

Après 540 jours de crise, la Belgique se dote d'un gouvernement. Au matin du 6 décembre, les chroniqueurs s'en donnent à cœur joie, traduisant en pamphlets parfois lourdement ironiques les paradoxes doux-amers de notre « cadeau de Saint-Nicolas ».
En définitive, cet accord de gouvernement est-il oui ou non équilibré ? Nous avons tenté d'apporter un recul d'analyse et de jugement propre à l'éducation permanente en proposant des balises permettant de questionner cette question de l'équilibre dans un accord au niveau du champ politique, du champ social et du champ économique.

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