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Dans le secteur de l'aide à la jeunesse, le Projet Educatif Individualisé va devenir effectif pour tous les services mandatés par les pouvoirs publics. Cette mise en oeuvre impliquera le recours à une modélisation, implicite ou explicite; celle-ci pourra selon les options qui seront prises, peser en sens divers sur l'interaction professionnels/bénéficiaires.
Jean Blairon va tenter d'étudier les usages sociaux qu'une telle modélisation sera en mesure de soutenir ou au contraire risquera de déforcer, et va décrire quelques-uns des effets prévisibles et des pièges à éviter.

Beaucoup d'activités sont proposées aux jeunes, certaines les accrochent, d'autres quasiment identiques, ne marchent pas... Pour tenter de comprendre, 12 services de la région hutoise, réputés "à succès" ont été interrogés sur leurs pratiques. C'est au travers d'une grille d'analyse inspirée par le sociologue Boltanski que les réponses sont analysées. Le but: dégager une philosophie de travail permettant d'expliquer le succès et la longévité de certaines activités.

Place centrale pour la victime et responsabilisation du jeune : deux principes que l'on trouve dans la concertation réparatrice en groupe. Une pratique qui nous vient de Nouvelle-Zélande. Inge Vanfraechem, chercheuse à la KUL en délinquance juvénile, nous dévoile les principes de cette concertation et ce qu'elle peut apporter au jeune et à la victime.

Une recherche est en cours dans le secteur de l’aide à la jeunesse ; confiée à l’Université de Mons-Hainaut, elle se propose de permettre « à l’ensemble des acteurs du système d’aide mis en place autour du mineur en difficulté, d’exercer efficacement la fonction diagnostique et préventive que le système juridico-légal leur délègue. »

Dans le contexte des élections communales en Belgique, nous avons entendu les partis démocratiques exprimer sans trêve leur volonté de combattre l’extrême droite et leur souci, à cet effet, de rallier les votes pour endiguer des dérives et des résurgences que l’on constate partout en Europe (et ailleurs).

Nous ne pouvons que partager cet élan, mais nous souhaiterions qu’il mène à plus de cohérence et qu’il nous conduise à davantage de force critique qu’aujourd’hui. En particulier, nous ne sachons pas que les politiques qui sont projetées envers la jeunesse, chez nous, en France et ailleurs, permettent de se démarquer significativement de ce qui est précisément à combattre.

Cette première journée proposait une réflexion sur le rythme et la temporalité des interventions en matière de prise en charge des mineurs délinquants. La chaîne de la justice des mineurs comprend en effet de nombreux protagonistes (police, parquet, juge, avocat, SPJ, services de l'aide à la jeunesse...) avec des logiques d'action et des rythmes d'interventions qui leur sont propres et qui ne sont pas toujours évidents à concilier.

Répression, protection du jeune, protection de la société, responsabilisation, éducation, pédagogie ou thérapie, autant d'objectifs assumés diversement par les différents acteurs de la chaîne judiciaire. Mais en fonction de quels critères décident-ils de privilégier tel ou tel axe de travail? Quelle cohérence peuvent-ils installer entre leurs interventions? Comment les jeunes vivent-ils l'autorité des intervenants, leur rôle préventif, éducatif ou répressif?

Au gré d'initiatives personnelles ou de volontés politiques, de nouveaux types d'accompagnement des mineurs voient régulièrement le jour. Médiations, concertations restauratrices en groupe, stages parentaux, la tendance actuelle est à la multiplication de nouvelles mesures dont l'esprit n'est pas toujours facile à identifier.

Ne serait-il pas bon de s'arrêter quelque peu et de faire le point?

Cette dernière journée proposait de faire le point sur l'actualité du secteur et les perspectives qui se dégagent avec l'arrivée de la réforme de la loi de 65. Nourrie par les débats des trois premières séances, cette journée de clôture fut aussi l'occasion de débattre sur un terrain plus politique avec les organes représentatifs du secteur de l'aide à la jeunesse, de la magistrature et des décideurs politiques. L'occasion pour chacun de prendre position quant aux orientations de cette réforme à venir.

Contribution postérieure à l’intervention de Christine Castelain-Meunier lors du séminaire organisé le 15/10/2004 par l’asbl ATOSE

Madame Castelain-Meunier recourt dans son exposé sur la parentalité à la méthode sociologique par excellence qui est le décentrement par comparaison. Pierre Bourdieu n’avait pas procédé autrement pour tenter de penser la domination masculine, en s’appuyant sur l’étude des rapports homme/femme dans la culture kabyle pour penser cette domination dans sa propre société.

Synthèse de l'intervention de Christine Castelain-Meunier lors du séminaire organisé par l'asbl ATOSE le 15 octobre 2004.

Le 15 octobre 2004, Atose, une association créée au début des années ‘90 et regroupant différents services d’aide à la jeunesse de l’arrondissement judiciaire de Mons, invitait Christine Castelain-Meunier à participer à un séminaire intitulé «Le social en question, une tentative d’analyse à partir du concept sociologique d’institution». L'oratrice est intervenue sur la place des hommes dans la métamorphose de la famille sur le malaise masculin, sur les nouvelles formes d'affirmation masculines notamment autour du thème de la paternité.