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La députée fédérale N-V.A. Sarah Smeyers a déposé le 22 avril 2015 une proposition de résolution concernant l'introduction d'un dossier social électronique (DSE) dans les C.P.A.S.
L'enjeu du texte est de permettre un « transfert de données structurel et automatique digne de ce nom entre les différents CPAS appelés à prendre une décision à propos d'une même personne ».

Pratiquement, le transfert est censé concerner des cas où un demandeur ou un bénéficiaire de l'aide sociale passe sous la compétence d'un autre CPAS, par exemple en cas de déménagement.
C'est la « modernité » qui est ainsi appelée à la rescousse contre la perte de temps que nécessiterait la tenue d'une nouvelle enquête sociale. Mais derrière cette justification par ailleurs non étayée en termes de chiffres, on voit poindre ce que nous appelons, à la suite des sociologues de l'acteur-réseau, une « créature », c'est-à-dire une invention de laboratoire, en l'occurrence un logiciel, qui va influer sur la vie de citoyens et de professionnels et sur leurs relations, souvent d'une façon sous-estimée, impensée ou immaîtrisée. Et dans le cas du DSE, les conséquences de l'introduction de ce « non-humain », si on les aborde avec le point de vue de l'analyse institutionnelle, ne laissent pas d'être inquiétantes. Pour utiliser les termes de Guattari, de quelle société cette « créature » se veut-elle être l'interprète ?


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