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Le Décret qui, depuis 2003, régit le secteur de l’éducation permanente a apporté de nombreux changements. Certains de ces changements génèrent des zones d’incertitudes. RTA et le Cepag se sont penchés conjointement sur certaines de ces zones d’incertitude, à travers une étude de cas, pour ensuite tenter un recul critique plus large sur les changements qui se sont produit dans les publics populaires visés par le Décret, et qui nécessitent une réflexion quant à l’application de celui-ci.

Education permanente et zones d’incertitudes. Une étude de cas

par Jean Blairon (RTA)  et Anne Binet (Centre d'Education Permanente et de Promotion Sociale des Travailleurs d'Arlon)

La première zone d'incertitude concerne la distinction entre ce qui sera jugé comme « étant de l'éducation permanente » et ce qui sera jugé comme n'en étant pas : on observe à ce propos une propension des instances à rejeter les activités considérées comme occupationnelles ou les programmes jugés utilitaristes.
La deuxième zone d'incertitude concerne l'aspect quantitatif des actions : pour atteindre le « quota » d'heures d'activités, par exemple, il faut être assuré de pouvoir mobiliser le public ad hoc, ce qui n'est évidemment jamais garanti.

Comme ces zones d'incertitude et leur cumul sont affaire de confrontation de  représentations, nous avons souhaité contribuer au débat au travers d'une étude de cas relative à un programme situé dans la « zone grise » d'une « activité » qui pourrait paraître utilitariste et qui est  destinée à un public peu mobilisé  : une formation au permis de conduire pour un public décrit comme défavorisé. Cette étude de cas nous permettra d'ouvrir « la boîte noire » des pratiques et de réfléchir en termes de politique de formation.

Parue également sur le site du CEPAG  - www.cepag.be

La dimension populaire de l'éducation permanente : quelques questions critiques

par Annick Thyré (Cepag) et Jean Blairon (RTA)

On peut poser que le Décret de l'éducation permanente, en tant que manifestation d'une politique de   formation (« formation » étant entendu évidemment dans un sens large, en y incluant des pratiques d'animation, de sensibilisation, des propositions d'outils ou d'écrits favorisant l'interrogation et la réflexion critique) – contribue aussi à la  formation d'une politique (par exemple sociale, culturelle ou citoyenne).
Nous aimerions interroger ici quelques-uns de ces aspects « politiques » en nous demandant quelles sont les transformations sociétales qui sont en jeu, soit qu'elles influent sur cette « politique » soit que celle-ci les favorise ou au contraire les compromette.

Parue également sur le site du CEPAG  - www.cepag.be