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La victoire électorale de Donald Trump aux Etats-Unis n’était ni attendue, ni désirée par la plupart des politiques en Belgique. L’homme d’affaires qu’il revendique d’être a d’emblée, dans son premier discours, mis en avant son intention d’exploiter le « potentiel énorme » des USA et du monde entier. Ce discours correspond pleinement au « nouvel esprit du capitalisme » décrit par Boltanski et augure, on peut le craindre, des régressions dans les conquêtes sociales et culturelles.


Coup de théâtre dans le ciel politique européen : la petite Wallonie s'oppose au CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), ce traité avec le Canada qui se préparait depuis des années. De nombreuses associations clamaient depuis longtemps leur refus de cet accord par trop inégal dont les dégâts sociaux ne manqueraient pas de se faire sentir, quoi qu'en disent d'aucuns. Et ce courageux refus, avant même qu'il ne soit prononcé officiellement, n'a pas manqué de susciter des commentaires puisant à une rhétorique particulièrement fallacieuse.


La manifestation nationale du 29 septembre est l'occasion de s'interroger sur le sens de ces mobilisations qui se répètent depuis deux ans. Car les protestations qu'elles portent ne se limitent pas à une opposition aux mesures anti sociales prises par le gouvernement fédéral. Plus transversalement, n'est-ce pas le rôle de l'Etat et son évolution préoccupante que les manifestants questionnent ? En 1993, dans son ouvrage La misère du monde, P. Bourdieu remarquait que nous entrions dans un régime politique où « la main droite ne sait plus ou, pire, ne veut plus ce que fait sa main gauche ».


Le 23 septembre 2016, le Centre d'Education Populaire André Genot (CEPAG) organisait un colloque sur le thème de « L'évaluation au travail. Efficace... pour qui, pour quoi ? ».
Il s'agissait de « faire le point sur l'évaluation et sa place dans les nouveaux modes d'organisation du travail, particulièrement dans les services publics et le secteur non-marchand ». La contribution demandée à Jean Blairon était de permettre de « réfléchir ensemble aux conséquences de la généralisation de ces pratiques sur notre modèle démocratique et ses valeurs ».


Après bien d'autres séismes sociaux, la fermeture de Caterpillar à Gosselies nous rappelle à quel point les « politiques d'emploi » héritées de la sixième réforme de l'Etat vont de défaite en défaite. Prenant appui sur le travail de synthèse critique que J.-L. Fabiani a consacré à l’œuvre de Pierre Bourdieu, Jean Blairon déconstruit les faux-semblants de la théorie de « l'Etat social actif ».


Le mouvement de grève de ce 24 juin, initié par la FGTB, s'inscrit dans une série de grèves que connaît le pays depuis plusieurs mois. Ces luttes sociales se heurtent à une bataille de sens, à deux niveaux : celui du bien-fondé des revendications (quel sens ont-elles ?), mais aussi celui du processus même de la grève (est-il toujours bien en phase avec son époque ?).

C'est sur cette seconde controverse que Jean Blairon se concentre. En effet, les attaques contre la légitimité (si ce n'est la légalité) du principe de la grève sont virulentes, du côté politique (Charles Michel allant jusqu'à qualifier de radicalisme l'attitude de la FGTB dans le cadre de cette grève), mais aussi du côté médiatique.


Le « Pacte pour un enseignement d'excellence » initié en 2015 par le Cdh clôture en ce mois de mai 2016 sa troisième phase. La Libre a consacré une série d'articles à cette réforme. La présentation « en avant-première », par ce quotidien, des chapitres essentiels du rapport du « Groupe central » semble avoir été réalisée pour colmater des fuites perturbatrices de ce rapport destiné au Gouvernement.


La trame de cette analyse sur le « pacte d'excellence » est la sociologie de l'acteur-réseau. Cette sociologie, qui met les acteurs au centre, postule que lesdits acteurs ne sont pas figés dans leur identité ; le travail de « traduction » des intérêts, différents voire divergents, des uns et des autres implique une mise au travail et un déplacement de cette identité afin de permettre une convergence qui se veut fructueuse.


Le 28 avril 2016, la Province de Namur, le CAI et le RWLP organisaient à Namur une journée de séminaire dont le thème était : « Secret professionnel partagé : entre l'aide et le contrôle, jusqu'où notre mandat peut-il nous mener ? ». L'objectif des organisateurs était, « dans le contexte actuel de glissement d’un Etat Providence vers l’Etat Social Actif et avec la montée de politiques sécuritaires qui requestionnent les libertés individuelles, de permettre aux acteurs du social, de la santé, de la justice et de l’éducation de partager une réflexion et des pratiques adéquates et respectueuses entre services et secteurs. »
L'intervention d'Isabelle Dubois portait sur la dimension sociale et politique du secret professionnel. Cette analyse est la retranscription développée de son intervention.


La commission Justice de la Chambre a récemment voté une proposition de loi, déposée par la N-VA, destinée à donner un statut aux familles d'accueil, rebaptisées pour la cause « parents nourriciers ». Il s'agit là d'un double déni de compétences : celles de la Communauté française, en charge de l'accueil familial, et celles des familles d'origine, dont l'autorité parentale est attaquée de front.


Le 21 avril 216, la CNE tenait son assemblée du non-marchand à Charleroi. Les organisateurs ont sollicité une analyse des changements qui traversent la société et que les luttes sociales doivent affronter.

Jean Blairon aborde la question du changement par une réflexion sur le sens et la place de celui-ci dans la société. En effet, le changement a changé de camp, de forme, de statut, pour devenir un support de domination en s'imposant comme inévitable.


Le ministre Willy Borsus a annoncé le 4 avril le dépôt de son avant-projet de loi concernant le droit à l'intégration sociale pour les bénéficiaires des CPAS. Le PIIS (Projet individualisé d'intégration sociale) sera désormais d'application pour tous les usagers des CPAS à partir du 1er septembre 2016. Il s'agit d'un « contrat » impliquant pour l'usager une série d'obligations qui s'ajoutent aux conditions de base de l'octroi du revenu d'intégration sociale.


Nous avons eu l'occasion de publier deux analyses qui portaient sur le rôle joué par les positions sociales dans le traitement asymétrique des citoyens.

Dans la première, nous avions essayé de montrer que l'emprise de l'Etat sur les citoyens était devenue très asymétrique selon la position sociale occupée : les uns, « en haut », voient l'Etat les « libérer » et tenter de les séduire, par exemple, tandis que les autres, en bas, voient l'Etat les contraindre et les soumettre à des violations.

Dans la seconde, nous avons essayé de démontrer que l'emprise des citoyens sur l'Etat, cette fois, était soumise à des asymétries semblables : extrême dans certains cas, nulle dans d’autres.

L'actualité constituée par le projet de réforme des pensions porté par le gouvernement fédéral nous conduit à proposer une troisième démonstration en matière d'asymétrie liée aux positions sociales ; celle-ci concerne l'assurance et la solidarité auxquelles l'appartenance à une commune société permet de donner accès. La Réforme, en effet, favorisera clairement ceux qui, « en haut », bénéficient d'une situation « garantie » en termes d'emploi par exemple, au détriment direct de ceux qui, « en bas », doivent affronter des processus de désaffiliation.


Après les deux journées de grève des 6 et 7 janvier, qui ont fait couler beaucoup d'encre, la SNCB est toujours face aux mêmes incertitudes quant à l'avenir. Avenir qui ne semble devoir advenir, selon la ministre de tutelle, que par sa « modernisation ».


Le Festival des Libertés 2015 a mis à son programme un débat sur « les conditions du débat », animé par Paola Hidalgo.

La question s'est posée à l'association Bruxelles laïque sur fond d'événements tragiques, dont l'attentat contre la revue Charlie Hebdo ; elle réaffirme pour autant que c'est la confrontation des idées et des convictions qui permet l'évolution des mentalités et des opinions, même si l'actualité nous prouve que cette confrontation ne va plus de soi.


Le Ministre Rachid Madrane vient de déposer un avant-projet de décret réformant la manière dont une aide spécialisée à la jeunesse peut lui être garantie en tant que droit.
Compte tenu de la Réforme de l'Etat et notamment de la nouvelle compétence de la Communauté française à l'égard des jeunes ayant commis un fait qualifié d'infraction avant l'âge de 18 ans, qui est intégrée à l'avant-projet de décret, on parle désormais d'un « code », composé de « livres », dont le livre IV : « Les mesures de garde et d'éducation des jeunes poursuivis du chef d'un fait qualifié d'infraction commis avant l'âge de dis-huit ans ».


Des no-selfies? ont été réalisés au départ d'interviews menées à RTA par Sophie Ceusters, Bernard Detré et Jean-Pol Cavillot. Seuls des extraits les plus significatifs de ces interviews ont été sélectionnés pour le montage. Mais les analyses de leur situation réalisées par les personnes elles-mêmes dans ces entretiens étaient tellement riches et consistantes que nous n'avons pas pu ne pas les prolonger en tentant d'en rendre raison à plusieurs niveaux (ceux des pratiques, des politiques, du modèle de société), dans une série de Chroniques de l'Etat « social » « actif ».

Dans un troisième temps, nous voudrions placer notre réflexion au niveau du modèle de société lui-même que ce type d'Etat « social » contribue à faire exister.


L'Association Interrégionale de Guidance et de Santé (AIGS) a tenu son université d'été 2015 du 25 au 28 août. Le thème des travaux était cette année : « Entre « physis » et « nomos ». Pour vivre ensemble ? Nouvelles valeurs ? Nouvelles pratiques ? »
Le Directeur adjoint de l'association, Luc Vandormael, avait invité Jean Blairon à réfléchir aux relations qui peuvent unir les luttes sociales et les luttes culturelles. La présente analyse constitue la retranscription de son intervention.


Le 1er juillet 2015, la CSC Luxembourg a organisé pour ses permanents interprofessionnels un séminaire sur cette question des collaborations associations/syndicats. Le séminaire était présidé par Bruno Antoine, Secrétaire fédéral de la CSC Luxembourg et animé par Benoît Brabant de la FEC.


La députée fédérale N-V.A. Sarah Smeyers a déposé le 22 avril 2015 une proposition de résolution concernant l'introduction d'un dossier social électronique (DSE) dans les C.P.A.S.
L'enjeu du texte est de permettre un « transfert de données structurel et automatique digne de ce nom entre les différents CPAS appelés à prendre une décision à propos d'une même personne ».