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« Fournir des clés de compréhension de notre système politique et de sa dynamique évolutive », telle était la demande adressée à Jean Blairon par le Centre de Formation Educationnelle Liégeois (CFEL), de la Haute Ecole Libre Mosane, qui organisait une « après-midi d'information et d'animation politique » le 21 avril 2015. Il s'agissait d'une co-organisation étudiants-formateurs, en réponse à une interrogation mainte fois exprimée dans l'institution : « la politique, c'est peut-être important, mais comment puis-je m'y retrouver ? ». L'institution a choisi d'organiser conjointement des séminaires thématiques et des conférences visant à fournir un cadre de réflexion pour répondre à cette préoccupation.


Le 19 mars, le CEPAG et la FGTB organisaient à Dison une conférence-débat sur un thème particulièrement délicat : « Démocratie en crise - crise de la démocratie », dans le cadre du 7è festival de résistance. Les partenaires présentaient ainsi la thématique : « Le désinvestissement à la participation démocratique d’un nombre important de citoyens nous amène à poser la question du « comment en est-on arrivé là » ? Le désintérêt de la chose publique, la chute de la participation aux élections, la désillusion du principe démocratique, le retrait face au militantisme, le déni des représentants politiques, ... Tant d’indicateurs qui signalent un retrait important de la participation à la démocratie. La citoyenneté moderne serait-elle synonyme de dé-responsabilité ? » Pour répondre à ces questions, trois invités : Paul Hermant - Acteurs des Temps Présents, Joanne Clotuche - Tout Autre Chose, et Jean Blairon - Directeur de RTA Namur.


La grève générale du 15 décembre 2014 fut le point d'orgue d'une année qui a vu se multiplier les initiatives de mobilisation contre les politiques d'austérité. Ces initiatives ont convergé vers la pérennisation de « plates-formes » réunissant des acteurs très diversifiés, et s'unissant aux syndicats dans une lutte commune.


Les assassinats perpétrés contre la rédaction de Charlie-Hebdo doivent être condamnés sans équivoque, la violence ne pouvant se substituer au débat d'idées. Les réactions innombrables condamnant cet acte terroriste ne peuvent qu'être partagées.

Il s'agit en effet de défendre les libertés que nous avons mis des siècles à conquérir.

Mais nous avons assisté dans ce contexte à l'adoption en chaîne d'un « slogan » par une série de personnes ou d'institutions affirmant « être Charlie ». Certains ont franchi un pas de plus en croyant pouvoir s'exprimer au nom de tous : « Nous sommes tous Charlie », a-t-on pu lire ou entendre.


A l'occasion de ses 10 ans, la Coordination de l'Action Sociale de Schaerbeek (CASS) organisait, le 5 décembre 2014, un colloque dont le thème était « Construire ensemble l'action sociale dans un monde en crise ».


En écho à une interview de Nico Cué sur Martin Première, nous disions combien nous partagions son point de vue sur la nécessité de construire un front social élargi, sur base d'une alliance entre syndicats et associations.


Le terme « Roms », qui désigne des populations variées disséminées sur le territoire européen, est une catégorisation relativement récente, liée à la politique européenne. Elle a notamment pour effet de donner à ces populations une visibilité accrue, notamment médiatique, qui n'échappe pas aux stéréotypes hérités du passé. Derrière cette catégorisation, et la colorant de manière quasi indélébile, il y a la stigmatisation.

 

Le lundi 10 mars, à l'appel de la FGTB, rejointe par d'autres partenaires en Wallonie, et en front commun à Bruxelles, 15.000 personnes manifestaient dans 17 villes du pays pour protester contre un drame social on ne peut plus prévisible. Après nombre de chômeurs complets indemnisés qui ont déjà commencé à être frappés par la dégressivité de leurs allocations, c'est au tour des personnes qui bénéficient des allocations d'insertion, soit celles qui n'ont pas eu l'opportunité de travailler suffisamment pour avoir droit aux chômage complet, d'être touchées : le 1er janvier 2015, en effet, les mesures décidées par le gouvernement fédéral en 2011 seront d'application. La limitation dans le temps des allocations d'insertion est fixée à trois ans, et le compte à rebours a commencé le 1er janvier 2012. Début 2015, ce sont 50.000 personnes qui seront privées d'allocations, dont une majorité en Wallonie. C'est pour réclamer le retrait de cette mesure inique que les manifestants se sont mobilisés.

Un article d'Alter Echo s'est récemment inquièté de ce que son auteur identifie comme une mise en cause de la participation des familles pauvres à la lutte contre la pauvreté. Le droit d'association et de participation citoyenne des plus pauvres serait de plus en plus menacé. Un des événements qui est mis en avant par ceux qui redoutent un recul de la participation est la décision du Gouvernement wallon d'instituer un Réseau de lutte contre la pauvreté comme interlocuteur, parmi d'autres, des représentants de la population.


Le différend
est un livre écrit en 1983 par Jean-François Lyotard. Livre complexe, dense, qui pénètre dans les ambiguïtés du langage. Et plus encore. En effet, Lyotard démontre avec brio que le langage est le maître du jugement judiciaire. Dans le règlement d'un conflit entre deux parties devant un tribunal, les deux parties ne seront pas sur pied d'égalité si l'une d'elles évolue dans un rapport à la loi sociétalement plus légitime que l'autre. Cela ne signifie pas que sa cause est illégitime. Cela signifie qu'elle ne parviendra pas à la faire valoir, à la plaider, parce que son langage ne sera pas au diapason du langage dominant. Elle ne trouvera pas les mots, ou si elle les trouve, ils seront considérés comme inaudibles, ou le tribunal se déclarera incompétent. C'est ce que Lyotard appelle un différend : un cas de conflit entre deux parties qui ne pourrait être tranché équitablement faute d'une règle de jugement applicable aux deux argumentations.

L'analyse institutionnelle a mis en lumière le fonctionnement de la transversalité négative, soit de la tendance des institutions à remplir des missions officieuses au-delà de leurs missions officielles. Cette transversalité est négative dans la mesure où elle contribue à produire, sans l'avouer ni se l'avouer, des attitudes de soumission à la domination (ainsi, l'école d'autrefois préparait à la logique des casernes par son apprentissage de la discipline). Nous constatons aujourd'hui qu'une nouvelle transversalité négative a remplacé la première, produisant quant à elle la soumission au mouvement ; nous y avons consacré plusieurs analyses.

Nous avons dans nos analyses évoqué plus d'une fois le rapport entre Etat et associations, notamment autour de la Charte associative, qui le balise positivement comme un rapport réciproque de complémentarité. La question de la confiance y est plus qu'un filigrane. En 2011, la région wallonne a adopté une circulaire établissant que le contrôle des subventions aux associations doit s'exercer au départ d'un principe de confiance. La Cour des Comptes, organe qui contrôle le contrôle, estime que ce principe n'est pas assez clairement étayé pour être pertinent.


La théorie des « droits culturels » produite par le « groupe de Fribourg » est une de ces créatures. Elle est très présente en Fédération Wallonie-Bruxelles ; par exemple, lors de la troisième journée de l'éducation permanente, le 18 novembre 2013, Patrice Meyer-Bisch, qui anime le groupe de Fribourg, a-t-il fait un exposé sur le thème.


La Secrétaire d'Etat à l'Intégration sociale et à la Lutte contre la Pauvreté vient de prendre l'initiative de lancer un appel à projets intitulé « Les enfants d'abord : plateformes de concertation locales pour la prévention et la détection de la pauvreté infantile ».


Les 5 et 6 décembre derniers, nous avons assisté à deux manifestations d'agents des services publics très différents, certes, mais habituellement tous deux très discrets : les fonctionnaires fédéraux du Ministère des Finances et les personnels des Services de l'aide à la jeunesse (SAJ) et des Services de protection judiciaire (SPJ) de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 
Dans une analyse précédente, nous nous interrogions sur la curieuse vogue qui conduisait à imposer à tous les acteurs sociaux et culturels de procéder à des « diagnostics » territoriaux pour fonder leurs actions.

Nous voudrions ici réaliser une étude de cas : l'exigence de diagnostic social qui concerne les services d'Aide en Milieu Ouvert (AMO) et qui a fait l'objet d'une récente circulaire qui impose un timing et un modèle de présentation du diagnostic, et « suggère » un processus.

 
Il y a un peu plus d'un an, nous publiions une analyse intitulée « En haut et en bas » Emprise de l'Etat et positions sociales. Nous y énoncions, exemples à l'appui, que l'on pouvait être frappé des différentiels de logiques et de raisonnements qui guident ou doivent guider l'action de la puissance publique en matière de redistribution des richesses et de régulation des rapports sociaux.

 « On fait d'autant mieux son métier qu'on le maîtrise sur le plan conscient, qu'on est capable de porter à l'explication les principes pratiques qu'on met en oeuvre dans sa pratique, qu'on a transformé en règles des schèmes, posé des règles qui peuvent devenir des règles collectives et être utilisées même par des adversaires comme un rappel à l'ordre. »

Le 16 octobre 2012, Le réseau International des Travailleurs de Rue a organisé à Bruxelles, au Parlement européen, une conférence-débat sur le thème "Roms, travail de rue et politiques européennes".


De plus en plus, dans divers secteurs sociaux et culturels, la mode est aux "diagnostics" destinés à sonder les "besoins" et à fonder la légitimité de l'action. Gare aux empilements, aux copiés-collés, aux "découvertes" approximatives qui se déclinent de proche en proche sans guère de vérification et qui finissent par faire évidence.