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A l’occasion de son n°400, le Journal du Droit des Jeunes (JDJ) nous a sollicités pour une contribution à « un article analysant la place et le rôle de ce média, de manière plus générale, avec une certaine distance critique, par un observateur des champs socio-politiques dans lesquels s'inscrit le JDJ ».
Cette sollicitation pose deux questions passionnantes : celle de la singularité du JDJ (« ce média ») ; celle de son rapport aux champs socio-politiques « dans lesquels s’inscrit le JDJ ».

Pour tenter d’honorer une telle commande, il nous a paru nécessaire de repartir du concept de « public » tel que le philosophe américain John Dewey, grande figure de l’« Education of Adults » et de l’éducation permanente, l’a élaboré.

Pour Dewey, un « public » se crée lorsque des citoyens estiment nécessaire de s’occuper des conséquences indirectes de transactions privées. Le qualificatif « indirectes » veut dire qu’elles affectent des personnes qui ne sont pas concernées hic et nunc par ces transactions. Dewey donne l’exemple de la justice, où un « public » (et notamment des publics officers, des agents publics) doit prendre le relais des personnes privées, de manière à ce que les querelles ne soient pas réglées de manière interpersonnelle, mais à un niveau sociétal. Mais pour Dewey, « le public » ne se limite pas à la prise en charge d’un problème par un « service public », mais implique aussi un niveau de qualité de débat.

C’est donc à l’aune de ce point de vue que les auteurs développent la place et le rôle d’un média comme le JDJ.

Analyse parue pages 50-52, dans le n°400 du magazine JDJ (http://www.jeunesseetdroit.be/jdj/index.php), accessible en ligne :
http://www.jeunesseetdroit.be/jdj/archives/JDJB400.pdf.