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La pandémie de covid-19 qui s’est installée plus durablement qu’on ne le pensait ne fait pas que poser des questions de santé publique ou d’organisation du travail, de la scolarité, etc. Elle révèle aussi la responsabilité et l’étendue du pouvoir politique (par exemple, continuer ou prolonger le confinement).
Par là même, la crise agit aussi comme un révélateur des tendances qui étaient à l’œuvre avant son déclenchement, en particulier le poids du néo-libéralisme. Ces tendances seront-elle renforcées ou infléchies ?


Philippe Mahoux et Jean Blairon ont identifié trois questions critiques : le rôle qui sera attribué à l’État (ce rôle légitime qui est réaffirmé un peu partout, mais dont l’avenir n’est pas garanti de facto) ; la place et la considération que l’on accordera aux politiques sociales (que le néo-libéralisme présente comme impayables) ; le fonctionnement et la composition du champ du pouvoir (avec par exemple la place des experts).
Mais la crise révèle aussi (et amplifie parfois) des évolutions du champ politique en tant que tel : le risque de confinement de l’action politique ; la place de plus en plus grande qu’occupent les agents médiatiques dans la vie politique ; l’effacement des collectifs (comme les partis ou les corps intermédiaires) au profit de l’individualisation du capital politique ; le risque de déséquilibre des pouvoirs au profit de l’exécutif ; enfin, la qualité éventuelle de connexion avec les représentés.

Des réponses à ces questions sortira le visage du champ politique de l’après covid-19.

 

Pour compléter, cette PRM (Petite Réalisation Multimedia)

Et après ?

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